Un verre ?

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Elle le rejoint, cela lui arracha un soupire sans trop qu’il ne sache dire pourquoi, en fait, c’était sans doute du à ce sursaut de bonté auquel il n’était pas vraiment habitué. Pourquoi avec Lena ? Cette pensée lui fit froncer les sourcils. Ils marchèrent encore environ 15 min avant d’arriver devant un immeuble d’une dizaine d’appartements assez luxueux pour la Dark City.

Il arriva devant la porte et composa un code, entrant dans une sorte de sasse. Il sortit des clés et ouvrit la seconde porte, ayant pris soin de regarder son courrier avant, mais rien. Finalement, il entra et la porte se referma. Manu se dirigea vers l’ascenseur et appuya sur le bouton pour l’appeler. Détournant le regard vers Lena... Lena ? Elle n’était plus là visiblement. Son premier réflexe, et le bon, fut de regarder au travers des deux portes de verres après elle. Incroyable, cette idiote était restée dehors, appuyée au mur de l’immeuble.

« Dis tu comptes rester là toute la nuit ? »

Il ne pouvait pas se faire l’affront de lui proposer d’entrer, aussi il laissa la porte ouverte, attendant qu’elle bouge et pénètre dans le bâtiment.

Lena, l’ayant suivit jusqu’à chez lui, un luxueux immeuble de la dark city, s’arrêta devant la porte, sachant pertinemment qu’il ne voudrait pas d’elle dans son appartement et pour s’éviter une remarque désagréable de sa part. Le fait qu’il ne se retourne même pas pour lui dire au revoir ou lui faire un signe, aiguisa sa peine. Elle s’adossa au bâtiment, réfléchissant au moyen de se retrouver là le lendemain avant qu’il ne s’en aille.

Elle savait qu’il était en sécurité maintenant qu’il était rentré et pour l’instant cela était sa principale préoccupation. Elle sursauta lorsqu’il lui adressa la parole et étonnée, l’aperçu devant l’entrée de l’ascenseur, lui demandant si elle comptait rester là toute la nuit. Malgré son ton ironique, il maintenait la porte ouverte, s’effaçant pour la laisser passer, l’invitant inconsciemment à le rejoindre.

Elle passa l’entrée, avançant jusqu’à lui, entrant dans l’ascenseur à ses côtés, se mettant dans un coin, refusant de le regarder dans les yeux, ayant peur d’y voir de l’agacement signe qu’il se forçait à l’inviter, il faut dire qu’elle avait de plus en plus de mal à cacher son mal être. Elle savait que ce regard serait capable de lui faire perdre sa retenue. Elle aurait préféré qu’il continu à l’ignorer, ainsi elle aurait su comment se comporter.

Une fois Lena rentrée, il laissa la porte se refermer et la rejoignit dans l’ascenseur. Il remarqua son comportement : blottie dans un coin de l’ascenseur, sans rien dire, évitant son regard. Elle voulait jouer au silence ? Très bien, qu’elle le fasse, mais lui n’ouvrirait pas le sujet, du moins, pour l’instant.

Un léger sursaut commun annonça aux binômes leur arrivée, la porte de l’ascenseur s’ouvrit et déboucha sur un petit couloir. Manu sortit la clé et ouvra la porte, entrant sans trop se préoccuper de savoir si Lena le suivait, c’était logique qu’elle le fasse.

Il pénétra dans le couloir, enlevant ses chaussures et se dirigeant sur la droite afin d’enlever sa veste et la ranger. Puis il se retourna afin de prendre le vieux manteau de Lena et ensuite arriva dans une grande pièce comportant cuisinière, grande table, canapé et lit dans un coin. Il tira une chaise à Lena car, visiblement, elle n’oserait s’avancer et resterait là plantée comme une cruche.

Puis, il se dirigea vers une autre pièce, juste avant de traverser la porte séparant les deux endroits, et sans se retourner :

« Tu bois quelque chose ? »

Il aurait bien placé un « ou tu préfères te laisser mourir de soif » mais il se retint sans trop savoir pourquoi. Décidément, cette fille avait une emprise étrange sur lui, ce qui l’agaça de plus belle.

En pénétrant dans la maison, Lena fut surprise de la beauté des lieux, elle n’était pas habitué à autre chose qu’un squat et l’habitation de Zash semblait pitoyable à côté de celle là. Elle détailla l’appartement découvrant les ustensiles ménagers pour la première fois, elle s’approcha du lit, intriguée, cherchant à en comprendre l’utilité. Elle s’en approcha, sans voir que Manu lui proposait de s’asseoir sur une chaise et tâta le matelas du bout des doigts, surprise par le confort qu’il devait apporter lorsqu’on s’asseyait dessus, inconsciemment, elle savait qu’on devait y dormir.

Elle se retourna brusquement lorsqu’il lui proposa à boire et le suivit des yeux en le voyant se diriger vers l’autre pièce. Elle n’avait jamais bu que de l’eau et ignorait tout des autres boissons existantes, ayant toujours vécu en solitaire, ne côtoyant les gens que pour les voler.

« Oui, c’est gentil »répondit-elle doucement, elle était à côté du lit et ne pouvait voir où Manu était.

Il ne remarqua pas son attirance pour le lit, il était occupé à se demander ce qui allait arriver encore, il s’attendait à tout. Lorsqu’elle répondit, il se retourna, une lueur d’agacement dans le regard, détourna son regard vers le lit qu’elle semblait détailler.

« Tu peux t’asseoir sur le lit si tu préfères. »

Dit il en soupirant, puis il la fixa, attendant plus de précision sur ce qu’il devrait lui servir, et il la fixa, une main appuyée sur le chambranle de la porte menant à son petit salon. Son regard était de plus énervé au fur et à mesure que le temps passait. Puis d’un coup :

« Tu comptes me faire attendre toute la nuit ou tu te décides sur ce que tu veux. »

S’asseoir sur le lit ! Lena regarda Manu surprise, non elle se sentait sale et trop peu en accord avec les meubles pour avoir ce luxe. Il semblait attendre quelque chose, la fixant comme s’il lui avait posé une question, bien qu’il lui semblait qu’elle y avait déjà répondu, aussi elle le regarda d’un air interrogateur.

Il s’énervait mais Lena ne comprenait pas pourquoi ; Ce qu’elle voulait ? Elle fronça des sourcils à cette remarque et une idée lui vint, bien sur, il ne devait pas y avoir que de l’eau à boire !

« Euh, je suis désolée mais je ne connaît que l’eau comme boisson, alors je ne sais pas… Mais je veux bien goûter… »

Elle avait un ton un peu confus quand elle prononça ces mots, consciente de l’avoir fait attendre, lui qui avait si mauvais caractère. Elle se rapprocha de lui, curieuse de découvrir toutes ces nouveautés dont elle avait si longtemps était privée.

Il resta bouche bée, elle ne connaissait que de l’eau ? Il la fixa entre l’envie d’éclater de rire et la pitié.

« J’avais bien raison, t’as vécu dans la cambrousse. C’est un peu différent aussi, mais aussi dangereux je te rassure. »

Il était amusé de dire cela, la mafia était un monde à part, une bataille incessante pour la survie malgré le luxe matériel. Manu ne dit rien d’autre et partit dans le salon. Elle le suivit donc et découvrit la pièce remplie d’un grand canapé en coin, d’une télévision (écran plat LCD) et d’une armoire vers laquelle il se dirigeait. L’ouvrant, Lena put constater un grand nombre de bouteilles de toute sorte. Il s’écarta un peu pour la laisser regarder à sa guise.

« Y a de tout, alcool principalement, choisi ce qui te plait ou dit moi tes goûts je te conseillerai. »

En disant cela, il doutait qu’elle ait des goûts ou choses en rapport avec l’alcool.

Lena, entra dans la pièce sans répondre à sa boutade, consciente que la réalité dans laquelle elle avait vécu était bien différente ici. Manu devait avoir une bonne situation pour posséder une si belle maison et un bar si bien rempli, comme elle pu le découvrir quand il s’effaça pour qu’elle puisse choisir.

Elle se pencha, observant les différentes bouteilles dont les solutions colorées l’attiraient par leur couleur chatoyante. Elle en saisit une au liquide translucide et la brandit devant Manu pour lui demander son avis.

« Vodka… ? » Elle l’interrogeait du regard pour qu’il lui donne son avis.

Il la regarda agir, décidément il ne comprenait pas comment on pouvait en être arrivé si bas, enfin, des enfants azurs il devait être dans ceux qui s’en étaient le mieux sortis. Cette pensée lui arracha un léger sourire, en repensant à tout ce qu’il avait dû faire pour en arriver là.

Il la regarda alors brandir fièrement une bouteille de vodka et en annoncer le nom.

« Oui, de l’alcool de pomme de terres, enfin si tu sais ce que c’est. »

Lui s’avança et saisit une bouteille de whisky. Il ouvrit ensuite l’armoire au dessus du bar afin de saisir les verres de circonstances, un sourire amusé voir cynique s’esquissant sur ses lèvres, elle voulait découvrir ? Et bien elle allait vite apprendre.

Il retourna alors vers la cuisine et servit les deux verres, évitant de porter un toast car il ne se sentait pas la patience de lui apprendre les rudiments de la vie.

Elle le regarda saisir une autre bouteille dont le contenu était plutôt couleur caramel, et prendre deux verres au dessus du bar avec un sourire. Elle se demanda ce qu’il pouvait y avoir de drôle à boire de la vodka qui par la couleur ressemblait à l’eau.

Elle le suivit dans la cuisine, l’observant servir les verres et lui tendre le sien qu’elle saisit et sentit discrètement. Quelle drôle d’odeur, elle n’avait jamais rien senti de pareil et dire que c’était fait avec des pommes de terre, ça n’en avait pas l’odeur.

Elle adressa un sourire à Manu pour le remercier et porta le verre à ses lèvres sous son regard soudain très attentif. Peu consciente des effets de l’alcool, elle avala une grande gorgée et posa son verre manquant de le renverser pour porter les mains sur sa gorge, le liquide la brûlant, descendant dans son oesophage, traçant son chemin à travers son tube digestif. Elle toussa pour reprendre sa respiration, s’appuyant à la table et durant une minute ne put articuler un seul mot.

« C’est fort, très fort…. Tu aurais pu me prévenir … » Elle regarda Manu avec reproche, comprenant qu’il savait ce qu’il allait lui arriver.

La réaction de Lena était exactement comme il se l’était imaginée, il porta lui aussi son verre à ses lèvres, évitant par la même de répondre à son reproche, elle eut juste droit à un regard amusé lorsqu’il déposa son verre.

« Si tu veux en goûter d’autre, mais je te préviens l’alcool a des effets primaire direct sur le comportement. »

Elle le fixa attentive, puis sourit, heureuse de le voir plus détendu et jeta un coup d’œil au verre qu’il tenait à la main. Celui là ne semblait pas faire trop d’effets à Manu, elle pourrait l’essayer. Sa curiosité naturelle la poussait à rattraper les connaissances qu’elle n’avait pas acquises.

« Des effets sur le comportement ? »Elle ne comprenait pas ce que Manu semblait vouloir lui expliquer, hormis la sensation de brûlure quand elle avait avalé, elle se sentait bien.

« Puis je goûter le tien ? »

Manu n’était ce qui pourrait s’appeler un bon prof et son amusement risquerait de vite tourner à agacement, mais pour le moment c’en était toujours au premier stade. Il l’écouta parler et lui demander de lui expliquer les effets de l’alcool, ça lui faisait une belle jambe.

Puis, curieuse, Lena lui demanda de goûter à son verre. Il le lui tendit donc sans broncher.

« C’est du whisky. Fait gaffe, j’espère que t’as pas l’alcool triste ou je te laisse dehors jusqu’à ce que tu aies cuvé.
Les effets ? Disons que tu risques de… »

Il réfléchit à ses mots.

« Plus sujette à exprimer tes sentiments, l’alcool ça casse les barrières. »

La dernière phrase était plus sèche, preuve que cela l’ennuyait déjà d’expliquer.

Lena réfléchi en entendant ces mots, casser les barrières, alcool triste…. Brusquement cela lui semblait beaucoup moins drôle de boire et son sourire disparu. Ces phrases lui avaient rappelé sa journée pleine de désillusions et sa tristesse, assurément elle ne voulait pas que Manu ait le plaisir de la voir triste, elle avait encore sa fierté même si c’était tout ce qui lui restait.

Elle repoussa le verre qu’il lui tendait, presque sèchement, et s’éloigna de la table. Elle le regarda le visage fermé, ses yeux azurs avaient un regard dur, ses poings se serraient tandis que la colère l’envahissait à l’idée qu’il s’amusait à ses dépends.

Elle reprit son manteau et se dirigea vers la sortie, ne se retournant que pour lui adresser ces quelques mots d’une voix coupante comme un rasoir :

« Il vaudrait mieux que je parte. »

Elle ouvrit la porte et sorti, la refermant derrière elle, descendit les escaliers et sorti dans la rue. Elle marchait vite, les yeux perdus dans de sombres pensées, traversa la rue sans se soucier de quoi que ce soit, peu lui importait sa vie, advienne que pourra. Elle ne voyait pas la voiture qui arrivait sur elle à grande vitesse, n’entendait pas les cris des piétons qui lui criaient de s’arrêter, elle avançait.

La voiture dévia de sa route au dernier moment pour aller percuter un lampadaire qui se trouvait sur le trottoir, évitant Lena par la même occasion, la faisant sortir de ses pensées.

A son grand étonnement, elle refusa le verre qu’il lui tendait, sans doute à cause de ses paroles. Finalement, Lena avait encore de l’amour propre, chose dont il avait douté lorsqu’elle avait commencé à le suivre.

Elle se dirigea vers la sortie et enfila son manteau en lui disait qu’elle partait. Lui, reprit une gorgée de whisky en haussant les épaules dans le plus grand des dédains, si elle voulait partir qu’elle le fasse après tout. Il entendit la porte se fermer et s’avança vers la fenêtre qui donnait sur la rue. Manu ne dût pas attendre bien longtemps, Lena sortait déjà de l’immeuble, visiblement très pressée, et d’aller ou ?

Au moment ou il releva son verre à ses lèvres, son regard se stoppa, en une fraction de seconde : Lena était engagée sur la chaussée et une voiture arrivait à toute vitesse contre elle. Son sang ne fit qu’un tour, et dans la seconde il réagit, envoyant un flux psychique vers cette voiture, tout le reste de son faible pouvoir y passa, sans trop savoir pourquoi il ferait cela.

Son corps était debout grâce à l’adrénaline, et, lâchant son verre qui s’écroula sur le sol, y déversant son contenu, il se précipita dehors afin de voir si elle n’avait rien. Il courut rapidement dans l’escalier, tenu par le réflexe et l’angoisse.

Une fois en bas, il vit que Lena s’était arrêtée et semblait avoir pris conscience de ce qu’il venait de se passer. N’en pouvant plus, l’enfant azur s’écroula au sol, totalement vidé de toute énergie, tandis que des passants se dirigeait vers le chauffeur qui sortit de son véhicule en hurlant, ses mains sur son visage, qu’il ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver, que sa tête avait faillit exploser, comme cela, brusquement.

Lena entendit peut-être aussi un bruit de coup ; en effet, Manu venait de coller une droite à un piéton qui se proposait de le relever.

« Mêle toi de tes affaires, je me relèverai bien tout seul. »

Il avait une main sur son visage, utiliser son pouvoir d’un coup lui vaudrait un mal de crâne durant quelques heures encore, il était toujours à terre.

Il marmonna alors entre ses dents, de manière brutale :

« Mais qu’est ce que je fou là ? Et pour cette conne en plus. »

Lena, encore sous le choc d’avoir évité l’accident, prit conscience des bruits qui l’entouraient, notamment les cris du chauffeur qui semblait avoir subi un choc à l’intérieur du crâne, et le bruit d’un coup que recevait un passant lui fit tourner la tête. En voyant Manu à terre, elle fit rapidement le lien entre l’accident et lui. Ainsi, ce bourreau, ce sans cœur lui avait sauvé la vie, impossible, elle devait se tromper. Elle se rapprocha de lui, envahie de plus en plus par la colère, son amour propre lui interdisait d’admettre que ce mufle aurait pu l’aider.

Il était par terre, la maudissant quand elle s’approcha de lui, le fixant les yeux brillants d’une colère trop longtemps contenue, l’inquiétude à son propos l’avait décuplé, il avait faillit se tuer à utiliser son pouvoir :

« Toi ! Pourquoi es tu là, je pouvais très bien me débrouiller seule, tu n’avais pas besoin d’agir…Tu comptes encore longtemps te moquer de moi, fiche moi la paix, je ne veux plus jamais te voir, reste avec les égoïstes de ton espèce…. Je te souhaite de finir tes jours tout seul, c’est tout ce que tu auras gagné ! »

Elle s’éloigna rapidement sans un regard en arrière, tant pis pour lui, culpabilité ou pas, cet homme ne méritait pas qu’on soit gentil avec lui, elle en avait accepté beaucoup mais là le poids qui lui pesait sur la conscience devenait trop lourd, elle n’en pouvait plus.

Il ne supportait pas d’être à terre de la sorte et se maudissait de ne pas avoir laissé Lena se faire tout simplement écraser. En parlant de cela, la voilà qu’elle se penchait vers Manu qui baissa alors la main de son visage pour relever son regard féroce.

A chacun des mots de Lena, ses sourcils se froncèrent, sa colère et sa haine revenant avec les mots de violence entendus. Pas besoin d’agir ? Il devait lui rappeler qui s’amusait à le suivre dans la rue quelque temps auparavant pour le « protéger » ? Lui foutre la paix alors que c’était elle qui l’avait collé comme un chien ? Les égoïstes de son espèce ? N’était ce pas les enfants azurs ceux de son « espèce » ? Etait elle assez idiote pour dire de telles âneries ? Finir ses jours seuls ? Là il n’en put plus…

D’un bond, malgré la faiblesse de son corps, il fut debout, venant à saisir le col de Lena là où il aurait frappé une autre personne, son regard était empli de hargne, l’appel de la violence se lisait sur son visage et sa voix confirmait ces impressions :

« Ecoute moi, espèce d’idiote, je t’ai rien demandé tout à l’heure et tu m’as suivie comme un chien battu suis son maître ! Eviter une voiture n’est pas si facile que mademoiselle veut bien le croire ! Et met toi ça en tête Lena, jamais je ne terminerai seul, car les gens seront toujours à mes pieds, comprend et retient cela. Les personnes n’ont d’intérêt que lorsqu’elles peuvent te servir, sinon, comme pour toi en ce moment, on les jette ! »

Il la lâcha alors dans un mouvement violent, se retournant et parti, un piéton qui passait malheureusement par là tenta de s’avancer vers Manu, comme pour lui dire de se calmer, qu’on ne devait dire de tels mots en rue et devant une femme… Le pauvre eut à peine le temps de terminer son éloge qu’il s’écroula à terre, évanouit, tant dis ce que dans sa course folle, Manu flancha, manquant de tomber, sa colère le faisant se relever sans cesse. Cependant, sa route n’était pas celle de son habituation…

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