Premier entraînement... Peu commun.

[Résumé du jeu fait sur MSN]


Le lendemain de l’arrivée de Manu à la tour, il avait rendez vous à 10h avec cette femme étrange qu’il avait rencontré l’avant veille, lorsqu’il était avec Lena. Autant dire qu’il était encore sous le choc de sa rencontre d’hier, dans la Haute…

• *La pendule venait de sonner, 10h sous l'Arbre, une moto était garée et une jeune fille, Anhia, était debout juste à côté. Elle se tenait droite, comme un lieutenant au garde-à-vous*
  
  
• Une ombre se dessine alors au loin dans une rue menant à l'arbre, une silhouette humaine foncée.
  
  
• *La jeune fille, figée jusqu'alors se mit a courir, tel une gamine et rejoint le jeune garçon qui arrivait...* Salut MAnu, je suis contente de te voir, tu vas bien ?
  
  
• Réaction directe : Manu s'arrêta en voyant la furie accourir, l'accueillant avec son regard froid et son expression sévère, comme souvent... Il était encore vexé de la veille.
  " Salut "
  Pour toute réponse
  
  
• Allez, je vais nous trouver un endroit sympa pour travailler ton entraînement... on va commencer par un endroit facile... Tu as déjà vu des Acrans ?
  
  
• Il soupira, en fait tout le long du chemin il avait repensé à cette rouquine de la veille, la cette manipulatrice des plans...
  " Non, je ne sais même pas ce que c'est"
  
  
• *Elle sort son talisman* Sceau des vents et des temps, je t'ordonne d'ouvrir la porte du monde de Caërun * et a cet instant, un sceau se met à briller a environs un mètre du sol, puis, un porte circulaire s'ouvre. Donnant sur un espace rougeâtre* Tu me suis ?
  
  
• Mains en poche, sans plus attendre il se dirige vers cette porte, encore contrarié de la veille, cet entraînement allait lui servir !
  
  
• *Passé la porte, les deux personnages se retrouvent devant un Arbre, semblable à celui de la place de l'arbre. Mais les couleurs avait l'air d'être altérées, comme si un filtre photoshop rouge avait été applique devant leurs yeux...* Les acrans, ça ressemble à de gros lapins chats, ils ont l'air mignons, mais il sortent bien vite leur griffes et mordent...Leurs morsures sont mortelles, leurs griffures empoisonnées... Ils vivent en bandes... donc, quand tu en tues un, il faut s'attendre à en voir 10 sortir des fourrés...
  Prêt ? Je vais en attirer quelques uns ?!
  
  
• " J'utilise mon artefact ou non ? "
  
  
• Non, non, non *elle fait la gamine* ici, on ne triche pas ! * Elle pousse un cri qui ressemble à un chant d'oiseau et déjà des réponses se font entendre... un Acran sort d'un buisson* Allez, je t'en prie Manu !
  
  
• Calmement il se tourne vers l'animal, portant la main à ses tempes, il essaye de doser son flux psychique assez faible pour voir la réaction de l'animal.
  
  
• *L'animal regarde Manu innocement et des qu'il se prend le coup dans la tronche, il émet une plainte indescriptible ! Il est sonné, mais déjà les buisson alentours se mettent à gigoter...* Maintenant, il va falloir être rapide, et précis, ça court, ça saute et c'est très méchant !
  
  
• Il fronce les sourcils alors, s'approchant de la bestiole sonnée pour lui écraser la tête sous son pied, aux aguets de la réaction des autres, lançant une attaque plus forte dès qu'un d'eux lui apparaît.
  
  
• *La créature rompt sous son pied... plusieurs autres Acrans sortent des buissons... deux sortent des buissons en premiers et L'attaque de Manu le heurte de plein fouet... Le deuxième se rapproche il est a 12 mètres alors que d'autres sortent encore des buissons...*
  * La jeune fille s'assied sur une souche et parle calmement à Manu, tuant à sa manière, le temps, qu'elle ne connait que trop bien ! *
  A quoi penses-tu quand tu utilises ton pouvoir ?
  
  
• Il essaye alors d'être le plus rapide possible, pour ceux qui sont prêt, une belle décharge psychique, il essaye de pressentir les présences autour de lui... Tout en combinant le fait qu'il doive répondre à Anhia et qu'un homme a du mal à faire plusieurs choses à la fois...
  " A la mort de celui que je vise..."
  
  
• * Elle souffle * Les hommes sont tous pareils ! Tu as des pouvoirs spirituels, tu ne t'es pas dit une seule fois que tu pouvais passer au delà de juste penser à les tuer ? Tu peux faire bien pire... regarde, je vais user d'un pouvoir similaire à celui que tu pourrais user...
  * Elle se lève, et t'écarte du bras. Les Acrans arrivent en courant, elle en regarde un dans les yeux, et celui-ci freine jusqu'a s'arrêter... puis, il se retourna et se mit a attaquer les autres. Pendant qu'il se mettent a se bagarrer et ne s'inquiètent plus d'elle Anhia prononce une formule étrange qui envoie une vague d'énergie qui tue près de 15 créatures d'un coup...*
  Tu vois * elle retourne s'assoire* si tu cherches a comprendre leur esprit, a le pénétrer, tu peux prendre les commandes...
  Essaye d'entendre leurs pensées, ou du moins, ressent leur hargne, leur rage... leurs craintes, et use-en !
  Sois à l'écoute !
  
  
• Passe sa main dans ses cheveux, essayant de reprendre ses esprits...
  " Comment entrer en eux ? Comment savoir ? "
  
  
• Leurs pensées sortent d'eux, comme elles sortent de tous, il suffit d'écouter... tu sais, tout humain est capable d'entendre les pensées, avec beaucoup de mal, mais ils en sont capables... toi, tu en as le don, il te suffit d'être attentif... respire leurs pensées... sois un des leur...
  *D'autres Acrans sortent de partout, six ou sept, a une quinzaine de mètres*
  
  
• Son regard ne faiblit pas, déterminé à essayer, après tout, il venait d'être calmé par la démonstration qu'il avait eu, il n'était pas qu'impulsif, il avait un cerveau et comptais, dès lors s'en servir.
  " Bien... Je vais ressentir les vibrations de leur pensées"
  Se tournant vers les animaux, concentré, les fixant, sans bouger ni vouloir attaquer...
  
  
• *il ressentit alors un très faible frisson, une sensation unique, neuve... il ressentait la détresse, l'instinct de survie, mais de façon extrêmement faible* Tu ressens ? Concentre toi plus, et tu arriveras à tout ressentir parfaitement, et instantanément...
  Je te ressens là ! Tu es plus concentré, et moins obsédé par leur mort... c'est bien... si tu vises maintenant, tu ne viseras plus leur corps mais leur esprit...
  
  
• Il ne dit rien, continuant à se concentrer, se laissant envahir par ces nouvelles sensations, submerger jusqu'à les partager, s'harmoniser avec elles... Avant de lancer son attaque.
  
  
• *Ses attaques se précisent, elles deviennent plus efficaces, et après une heure il ressent beaucoup mieux les créatures, et il parvient a les dégommées beaucoup plus vite...* Bon, je pense que tu as compris le système... on va essayer autre chose... suis moi. * Elle dégomme d'un coup de main tous les Acrans survivants* Viens, nous allons jouer a un jeu plus dangereux...
  Je t'explique avant ou je te laisse la surprise ?
  
  
• Il est quelque peu contrarié de la voir agir avec autant de facilité...
  " Je vais me débrouiller dans un premier temps."
  Déjà une heure de concentration intense, il commençait à ressentir une légère fatigue mais n'en exprima rien.
  
  
• Tu sais, tu arrives a capter faiblement les esprits... Essaye avec moi.
  
  
• Un passage intéressant...
  " Comment faire ? "
  
  
• Comme pour ces créatures, écoute si tu entends mes pensées, mes sentiments sortir de moi !
  
  
• Il ne dit rien, se contentant de la fixer, de répéter ce même effet que pour les créatures précédemment avec le but fixé.
  
  
• *il n'entend rien... pire, il n'entend PLUS RIEN comme s'il était sourd... sui, il sort de cet état* Tu vois, il va falloir, plus tard que tu apprennes a garder tes pensées en toi ! J'entends que tu es épuisé... et je vais effacer ta lassitude, car il faut que je t'entraîne, le plus que je peux... t'ais-je dis que le temps ne s'écoule pas de la même façon dans ce monde ?
  
  
• Fronce les sourcils, légèrement vexé...
  " Comment cacher ses pensées ? "
  Il ne posait que les questions utiles.
  
  
• C'est beaucoup plus compliqué, et tu n'as pas encore les capacités pour y parvenir... pour l'instant, tu dois te concentrer sur tes capacités de combat ! * Elle applique ses mains sur ton front, et en une seconde, tu n'éprouves plus aucune fatigue ou douleur... Tu es reposé, entièrement, comme après une bonne nuit de sommeil !*
  
  
• A noter dans les anales qu'il se laisse faire sans broncher.
  
  
• Les ennemis avancent rapidement, hier, tu as déjà été repéré par beaucoup de monde, et tu n'es pas encore prêt pour te confronter a eux, je veux que tu puisses rester fier, et remporter la bataille !
  
  
• " Je ferai ce qu'il faudra et j'y parviendrai… Alors, étape par étape... " Il ne pensait pas à la veille, enfin il essayait de ne pas se laisser influencer
  
  
• "Oui, alors, maintenant, je vais t'apprendre a sentir encore mieux les esprits. Nous allons aller dans une grotte, il y fera quasiment noir, et les créatures a combattre sont translucides... autant te dire que tes yeux ne te serviront pas beaucoup... Quand deux heures s'écoulent ici, environ une minute passe dans notre, enfin, ton monde !"
  
  
• Il se demandait qui était cette femme, ou il était et pourquoi elle semblait tenir à lui de la sorte, mais il ne voulait pas perdre de temps pour cela, il avait des choses à apprendre, les questions viendraient plus tard. " Je te suis " Air déterminé.
  
  
• J'entends ce que tu penses... tu veux savoir ? Je ne suis pas qu'Anhia j'ai été appelée autrement... Viviane... ça te dit quelque chose ? Tu as lu des livres au jardin d'enfant non ? * Elle lui indique une direction et commence a marcher... *
  
  
• Main dans la nuque... " Il faut que j'apprenne à ne plus penser. Oui, j'ai lu les Dames du Lac comme tout le monde " Il la suit ensuite.
  
  
• Apres quelques minutes, ils entrent dans une caverne, et y marchent pendant quelques minutes encore. Arrives dans une grande salle, Viviane chante, et les animaux brillent comme des lucioles. Ils ne bougent pas... Elle cesse de chanter, et à cet instant, les créatures cessent de briller... la salle devient alors sombre, et des bruits de glissements se font entendre... "Tu ne les vois pas, bientôt, tu ne les entendras plus... mais tu vas devoir les tuer... alors, ressent les bien, ils sont lents, tu as le temps de trouver où ils se trouvent et de les abattre..."
  
  
• Il ferma les yeux, afin de ne pas provoquer un réflexe tout à fait humain, les yeux clos, il serait alors plus concentré. Les bestioles qu'il vient de voir, telles étaient son ennemi. Il se mit les mains sur les oreilles également, coupant ses sens pour mieux faire valoir son don, si Anhia devait lui parler, elle userait de télépathie, pour l'instant il devait repérer ces bestioles et s'accordé avec leur pensée.
  
  
  
• *Il ressent des vibrations... pas des sentiments, ni des pensées, mais de fines vagues... de ses vagues tu dois te concentrer pour ressentir leur origine, et après quelques minutes (une 20aine) tu saisis leur position, à chacun !
  
  
• Il essaye alors de ne pas se laisser déconcerter par le fait de percevoir des vagues et plus des pensées, et ensuite, une fois l'ennemi repéré, il tente de rester un moment ainsi, s'assurant de la position de chacun. Puis, une fois cela fait, il ouvre brutalement les yeux, ses mains quittent ses oreilles pour venir à ses tempes et, de gestes précis il vise chaque créature une par une.
  
  
• *Il parvient a tous les toucher, et ils meurent tous instantanément...*
  Sortons, tu as compris !
  
  
• Léger sourire satisfait, voir machiavélique sur ses lèvres, il s'efforce ce ne penser à rien... " Bien "
  
  
• Une fois sortis, Vivianne entame la conversation "Tu sais maintenant que tu ne dois plus viser le corps, mais l'esprit"
  
  
• Il l'avait suivi en silence physique comme de pensée.
  " Oui, je tâcherai de m'en souvenir et de l'utiliser au mieux..."
  
  

Le lendemain, Lena, encore intriguée par ce jeune garçon qui semblait si maladroit et pourtant capable de faire pousser en une nuit un arbre d’un diamètre impressionnant, dirigeait ses pas vers le lieu de ce prodige. Elle avançait à une allure tranquille, contrairement à son habitude, levant les yeux vers l’énorme chêne, c’est alors qu’en abaissant le regard, elle surprit deux ombres émerger de derrière le tronc. Un frisson lui parcouru le corps devant l’apparition de ces personnes qu’elle reconnu comme étant Manu et la femme qui les avait abordés au moment de leur repas deux jours plus tôt.
Elle se plaqua contre un mur, se fondant dans l’obscurité, et vit avec stupéfaction son binôme suivre l’étrangère jusqu’à sa moto et, avant qu’elle ait pu remettre son casque, l’embrasser et se retourner pour rejoindre une rue.
Lena, encore chamboulée par ce qu’elle venait de voir, s’appuya de tout son poids contre le mur et soupira profondément. Elle pensait pourtant que Manu la tenait plus en estime que la plupart des gens, mais ce geste qu’il avait eu pour cette femme lui fit douloureusement comprendre son erreur. Néanmoins, elle appréciait ce « frère »qu’elle avait perdu dans la tempête et enfin retrouvé, elle le protègerait envers et contre tout et surtout contre lui et son insupportable caractère.
Elle releva la tête et portant son regard vers la rue où il avait disparu, lui emboîta le pas, le suivant discrètement afin de toujours pouvoir veiller sur lui.

Lena, encore attristée par le geste de Manu, réfléchissait tout en le suivant le long des rues. Elle avait longtemps pensé que sa condition d’enfant abandonnée et potentiellement dangereuse, lui empêcherait à jamais de s’attacher à quelqu’un, et cependant, en rencontrant les autres enfants azurs et surtout Manu, elle avait espéré que ce monde froid dans lequel elle vivait pourrait un jour s’éclairer. En le retrouvant, elle avait senti qu’elle aurait la possibilité de lui faire confiance comme avant lorsqu’il la rassurait malgré sa propre frayeur. Malgré cela, elle n’était plus qu’un souvenir pour lui, transparente à ses yeux, absente de ses pensées, elle s’était pourtant inquiétée de savoir ce qui lui était arrivé durant ces deux jours, soucieuse de l’aider afin de réparer sa faut passée. Visiblement cette attention n’était que dans un sens et elle se retrouvait, là, à le suivre, veillant à sa sécurité.
Slalomant entre les rares passants qui parcouraient les rues, elle fronça les sourcils en remarquant qu’il semblait fixer les personnes puis se détourner et en observer une autre.
Il tourna dans une ruelle et intriguée, elle s’adossa à l’angle et le vit, à 20 mètres d’elle, Manu assit, la tête dans les mains, semblant souffrir intérieurement. Elle ne bougeait pas, adossée au coin du mur, le fixant, ses cheveux lui cachant la moitié du visage.

Lena, ne bougeait pas, attentive aux efforts qu’il semblait faire pour se relever, elle ne comprenait pas comment il pouvait être sans force alors qu’il semblait en pleine forme une demi-heure auparavant. Elle ne se dissimulait pas, consciente que l’obscurité de la ruelle camouflait sa silhouette appuyée au mur. Elle savait que sa présence dissuaderait d’éventuels agresseurs, mais elle ne désirait pas l’aider, sachant que son aide serait un affront pour lui. De plus, encore blessée dans ses sentiments, elle se contentait de lui assurer une défense, reprenant la personnalité froide et solitaire qu’elle avait toujours adoptée. Elle le vit se redresser lentement, appuyé contre le mur et la fixer, ombre immobile, avant de porter la main à ses tempes. Elle plissa les yeux, son instinct la fit s’écarter au dernier moment du lieu visé par l’attaque et la porta vers le centre de la rue. Elle attendit debout, les yeux fermés, afin de laisser son pouvoir agir et la guider ; Par deux fois elle évita de nouveau les attaques, ses gestes et son déplacement semblaient se fondre dans l’espace, la faisant réapparaître soudainement dans un autre endroit.
Elle rouvrit les yeux pour apercevoir Manu presque à genoux, épuisé par l’effort qu’il venait de faire et attendit qu’il se relève.

Lena, face à sa silhouette qui approchait, se tenait tranquille, le regard neutre, dépourvu de chaleur au fond de ses yeux azurs, attitude qu’elle se donnait face à celui qui lui avait fait mal.

« Qu’est ce que tu fous là ? »La question posée sur un ton cassant et froid, lui fit l’effet d’une coup de poignard et ses yeux se durcirent jusqu’à transpercer le regard de Manu. La colère froide l’envahissait, la haine qu’elle éprouvait pour lui à ce moment là était brûlante, intense et elle eut envie de lui faire mal, très mal.

« Moi ? Et bien je te surveillais, dans l’état de faiblesse dans lequel tu te trouves, il me semble judicieux que tu aies un garde du corps, tu ne crois pas ? »
Elle savait que l’orgueil de son compagnon ne survivrait pas à cette pique et voulait le voir s’énerver afin de pouvoir lui faire comprendre à quel point elle ne supportait pas son comportement, si jamais il avait tenu compte de sa présence, comme il lui semblait avoir remarqué les quelques jours auparavant.

Elle resta immobile durant tout le temps que dura sa tirade, son cœur saignant un peu plus à chacun de ses mots, mais malgré cela, Lena ne montra rien, si ce n’est qu’une furtive ombre passa rapidement dans ses yeux, seul signe de sa douleur.
Lorsqu’il mentionna son nom, elle prit conscience qu’il se méfiait d’elle autant que des autres et qu’au fond de lui il devait souffrir également de ce manque d’attention. Comme elle, il avait lutté pour survivre et se faire une place, il ne croyait pas à ses mots comme amitié ou confiance, sûrement trop trompé pour leur donner un sens. Il lui avait répondu de la seule façon qu’il lui était possible, c'est-à-dire en lui faisant mal, sa seule défense qu’elle-même employait.
Elle n’avait qu’une envie, se détourner de lui et s’éloigner, ne plus jamais lui parler et l’ignorer mais elle savait qu’il souffrait et de plus elle voulait se racheter de la faute qu’elle avait commise en l’abandonnant. Elle ferma les yeux quand il passa devant elle, prenant sa décision ; elle l’aiderait à devenir plus fort, le protègerait si besoin, malgré le fait qu’il la haïsse et quand il sera devenu invulnérable, elle s’éloignerait. Cette décision la calma, elle tiendrait, calfeutrant son cœur aux paroles dures qu’il prononcera assurément, elle s’acquitterait de sa dette malgré son désaccord.

Lorsqu’il s’éloigna devant elle, elle lui emboîta le pas, se souciant peu qu’il puisse la voir, fixant les passants afin de ressentir une éventuelle agression contre lui, elle ne le dérangerait pas, le suivant plus silencieuse qu’une ombre.

Elle continuait de suivre Manu qui ne l’avait pas remarqué, preuve qu’il se souciait vraiment peu d’elle mais après tout cela facilitait sa surveillance. Lorsque le petit garçon fit une remarque sur ses vêtements elle se maudit intérieurement, évidement, elle ne pouvait pas passer inaperçu avec seulement sa combinaison et son vieux manteau trop grand, mais elle n’avait pas de vêtements et encore moins de quoi les acheter.
Manu se retourna et l’aperçu quelques pas derrière elle, le regard qu’il lui adressa glissa sur elle qui s’attendait à ce genre de geste et elle poursuivit sa filature, le regard dur et distant.

Quand il se retourna pour la deuxième fois, il semblait embêté et les paroles qu’il prononça ensuite la laissèrent sans voix. Elle leva les yeux vers lui, étonnée par cette invitation et presque timidement vint se placer à ses côtés, se demandant pourquoi il ne l’ignorait pas.

Elle avait du mal à comprendre Manu mais cette phrase lui mit du baume au cœur et elle resta silencieuse durant le trajet, refusant de laisser sortir sa douleur, la cachant derrière un visage de marbre.


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