Expérience 77 - Bestial Aigle

Numéro : 77
Nom : Gabriel
Pouvoir : Bestial - Aigle
Position de la marque des serpents bleus: Torse
Description physique sommaire :
1m70, les cheveux bruns des yeux bleu azur à faire craquer toutes les nones, corpulence mince, musclé. De temps en temps maladroit... et doué pour se placer dans des circonstances déplaisantes
Description psychologique sommaire :
La violence n'est pas son fort, il va essayer de trouver une solution diplomatique mais bon faut pas pousser quand même si on me tire dessus, je becque...
Lieu d'habitation : Centre - Monastère
Liste des pouvoirs débloqués : *Vent de l'aigle* pouvoir d'attaque 1




Décidément, ce bâtiment était bien lugubre et froid, il était difficile de s’y sentir à l’aise. Ma chambre était des plus sommaire, un lit inconfortable, des murs en béton, une lumière néon ; non, rien n’était fais pour notre bien-être.

Les gardes qui nous surveillaient n’avaient pas un mauvais fonds je le sais, ils demandaient juste qu’on fasse ce qu’ils exigeaient, ce n’est pas comme ceux-là, les « gens », c’est comme ça que j’ai finis par les appeler. Ils m’ont demandé de faire des choses… des choses que je ressens au fonds de moi et même si je n'en ai plus le souvenirs je sais que c’était mal, très mal…

Mes journées s’organisaient de manière simple et répétitives entre cette chambre 77 et ces salles d'expérimentation. Je me posais beaucoup de questions, pourquoi nous, qu’avons nous fais de si terrible pour mériter cela. Quel est le but de cette organisation? Le plus absurde dans tout cela c’est qu’ils ont osé appeler ça le « Jardin d’enfants », c’est grotesque, il n’y a effectivement ici que des enfants séquestrés et malheureux pour la plupart, quelle honte pour l’humanité toute entière.

Pour ne pas sombrer dans la folie je me suis mis à méditer, à créer un monde dans lequel je vivrais et qui ne me serait pas hostile et dans lequel je serais heureux. Bien qu’utopique ce monde me paraissait bien réel, j’y avais des amis des parents, de la famille. J’adorai jouer avec Riga un petite chatte qui était toute seule et perdue, je ne pouvais m’empêcher de l’aider et le fait de la sauver me sauvait moi-même en me soustrayant à cette réalité bien trop dure pour un enfant. Pourtant, il y avait d’autres vrais enfants qui souffraient autant que moi, je voulais les aider mais comment, je n’étais qu’un enfant… Je possédais un tatouage sur mon torse, un entrecroisement de trois serpents rouge. Les autres enfants en possédaient un aussi je crois, j’ai pu en remarquer un dans le coup de numéro 4.



Je m’amusais bien dans mon monde onirique, j’étais vraiment sur mon petit nuage, comme au paradis avant l’heure jusqu’au jour où quelqu’un vint me rendre visite… Ce monde que je croyais hermétique à toute intervention extérieure ne l’était plus. Le ciel s’assombri et de gros nuages menaçant sont apparus brusquement, le vent se leva emportant la poussière, les feuilles ; les arbres étaient ballottés jusqu’à leur point de rupture, les animaux couraient dans tous les sens apeurés, terrifiés par cette vision cauchemardesque. Je pris Riga dans mes bras en la serrant bien fort pour ne pas qu’elle s’affole et je couru pour m’abriter à la maison et me faire réconforter par papa et maman (petit rappel : créé de toute pièce dans mes songes bien évidement). En arrivant devant la maison le vent tomba net, ce qui avait été emporté par le vent tomba sur le sol tel des pierres. Le ciel toujours menaçant était noir et rouge parsemé d’éclairs. La porte de la maison était brisée lorsqu’une ombre s’avança sur l’entrée.



« Hé bien, petit frère, toujours le même à ce que je vois, tu ne changeras donc jamais. A vouloir le bien des autres alors que personne ne veut le tient ici, tu es vraiment trop naïf et faible. J’ai donc décidé de t’ouvrir les yeux sur cette réalité que tu fuis trop souvent en tuant ton simulacre de parents, d'amis et en détruisant ce monde paradisiaque qui me dégoûte ».
Il sorti de l’ombre et je vis pour le première fois mon frère jumeaux, il me ressemble tellement sauf que ces yeux sont noirs et son attitude est malsaine, machiavélique. Je m’encouru à l’intérieur de la maison, il n’avait pas menti, le corps de ma mère gisait sur le sol, elle était coupée en deux et son sang se répandait encore sur le plancher, elle avait tenté vainement de s’échapper et son tronc avait avancé de quelques dizaines de centimètres. Mon père était agenouillé à proximité de la cheminée sa tête brûlant dans l’âtre de la maison, laissant échapper une odeur âcre qui me répugnait. Tétanisé par cette vision d’horreur je ne pouvais contenir mon émotion et je me suis mis à crier, à pleurer toutes les larmes de mon corps sans que je puisse faire quoi que ce soit pour eux.
« Pourquoi,… pourquoi, .... tu es pourtant mon frère !! » Il était resté sur le pas de la porte me tournant le dos… Le dos sur lequel j'ai pu remarquer la même marque de serpents rouge.



« Je te l’ai déjà dis petit frère, il faut que tu m’aides à sortir d’ici, je ne peux y arriver seul, il faut que nous nous unissions pour vaincre mais pour cela il faut que tu sois fort et que tu tues aussi».
« Non, tu es comme les Gens, tu ne désires que le mal et la destruction et même si il m’en coûte de rester dans cette prison, je préfère ce choix au massacre d’innocents ».
« Pfff, tu me fais vraiment pitié, tu es encore plus niait que je ne pensais. Quand te décideras tu enfin à comprendre ce pourquoi nous sommes fais. Tu ne me laisses donc pas le choix petit frère, je vais détruire la dernière chose qui a de l’importance pour toi dans ce monde, cette part d’humanité qui te garde encore du mauvais côté de la barrière » . Il sortit calmement de la maison, je m’encouru, essoufflé d’avoir pleuré. « Mrraow » , Riga était restée dehors…



« Bientôt tu seras comme moi petit frère débarrassé de tout sentiments, seul comptera notre réunion. Ainsi nous pourrons ensemble asservir ce monde qui nous a créé et le vouer à sa destruction totale ». Il se retourna en direction de Riga et tendis le bras. Je me mis à hurler de rage, de colère, je ne pouvais accepter mon sort, mon destin selon mon frère. Puis il se retourna brusquement quand le cri devint plus fort et plus aigu. Je venais de l’attaquer pour sauver Riga, je le griffa puis le saisi avec mes serres, … MES SERRES ??? Je ne comprenais plus rien, je venais de saisir mon frère et je l’emportais dans les airs tandis qu’il se débattait. J’étais devenu un aigle Royal, grand et majestueux. Je ne compris que bien plus tard la raison de cette transformation (transformation dans mes songes bien entendu) en aigle, je pensais à l’époque que l’aigle était mon symbole, ma notion de rédemption. J’avais repris le dessus sur mon grand frère tyrannique.
« Tu n’es qu’un idiot, tu as détruit mon monde mais jamais je ne serai à tes côté dans tes plans de mort. Pourtant, je ne te tuerai pas mais je te bannis à jamais de mes pensées et pour te punir … que ce qui est arrivé aujourd’hui te poursuive à jamais et te rappelle constamment que tu ne peux gagner, adieu ». Je lâchais mon frère qui tomba dans le vide, il se débattait comme pour essayer d’échapper à sa chute.
Dans un des local sans numéro du Jardin d'enfants dans une lumière tamisée, un garde était inquiet, non ce n'était pas possible... j'ai dû rêver... Et pourtant il a bougé, il a tressailli, comment est-ce possible, Il ne peut pas, il ne doit pas... Il faut absolument que je réveille le directeur, c'est une première qui risque de faire du bruit.
Son corps commença à se disloquer, une lumière incandescente se mis à émaner de son corps et il disparu en flammes avant d’atteindre le sol. Seul quelques fragments rougeoyants arrivèrent au sol. Aujourd’hui ils sont toujours là, moins flamboyantes mais toujours brûlantes comme pour me rappeler le jour où je vis pour la première fois mon frère. Mon monde n’était que ruine et désespoir et ce jusqu’à la fin des temps, seul Riga avait été épargnée de ce désastre.




Les jours qui suivèrent étaient catastrophiques mon ancien monde imaginaire me manquait et même si je rendais visite de temps en temps à Riga, ce n’était plus la même chose. Les « gens » ont bien remarqué un changement dans mon comportement, cela avait l’air de les préoccuper. Ils avaient l’air de plus en plus inquiet. Un jour un des assistant me bouscula pour me faire avancer vers les salles de tests, je suis tombé et sans hésiter je me suis rué vers lui pour le molester. Il cria en se roulant par terre : « Non, arrête je t’en supplie en se prenant la tête». Je n’ai jamais vraiment compris ce qui c’était passé exactement ce jour là, mon frère serait-il intervenu pour me préserver? Tant est si bien que je n'ai rien fais à l'assistant. Il avait déjà l'air suffisament tourmenté comme cela.

Riga essayait de me consoler de me ramener à l’espoir, à sortir de ce puit putride avec tous ces enfants et c’est là que je compris d’où venait inconsciemment le nom de Riga car à l’envers cela donne Agir, il fallait que je fasse quelque chose, oui, mais à ma manière.

Soudain une explosion me fit sortir de mes pensées, des hurlements, des gémissements se faisaient entendre. « Au secours !!! » « Pitié !!! » « A l’aide !! » « Arrghhh !!» La détonation avait endommagé bon nombre de systèmes dont celui de sécurité, les portes des cellules étaient déverrouillées et les enfants couraient partout dans l’espoir de s’enfuir. Les gardes tentaient de venir à bout de l’incendie qui s’était déclaré tout en essayant de rattraper les fugitifs. Certains enfants avaient été blessés par l’explosion et je me portais à leur secours, j’ai pu ainsi sauver trois enfants des flammes. Dehors il faisait froid, un manteau de neige recouvrait la forêt et les collines avoisinantes. Les enfants fuyaient en hurlant, les lumières d’une ville comme seule salut. Ils ont courru jusqu'à en perdre haleine. Là je reconnu mon frère qui m’attendais et me tendais la main. « Viens petit frère, nous n’avons plus rien à faire ici ». « Si grand frère, je dois aider les autres enfants, tous les enfants ne sont pas encore sortis » Comme attristé par ma réponse il se détourna brusquement et disparu avec les autres sans se retourner. Je revins sur mes pas alors que les gardes commençaient à sortir, l’alarme déchirant la nuit. Bizarrement, ils ne prirent pas attention à moi et s’empressèrent de rattraper les enfants. J’ai aidé tant que j’ai pu les autres enfants puis un assistant m’envoya au tapis avec un faser, la décharge fut violente et il me fallut plusieurs jours pour récupérer.


To be continued...

8-10 ans

Les bâtiments furent rafistolés à la va vite, il fallait préserver la fonction carcéral du lieu même si bon nombre de nos camarades avaient pu s'enfuir. J'aurais souhaité comme eux connaître le monde extérieur, les lumières de la ville me restaient en tête, l'image de mon frère disparaissant dans la nuit froide vers cette ville.

Il me manquait, nous nous étions battu mais je voulais lui pardonner, lui dire que je l'aimais et que je voulais le connaître. "Grand frère, aide moi, sauve moi". Je me mis à sangloter, recroquevillé dans un coin de la pièce avec un T-Shirt que je serrais contre moi comme pour me rassurer, me dire que je n'étais pas seul, que quelqu'un allait venir à mon secours.

Quand soudain : "Petit frère? Tu es là?" Une voix comme sortie de nulle part se faisait entendre. "Viens, rejoinds moi, tu as fais tout ce que tu pouvais pour sauver les autres, tu dois sortir maintenant et vivre, suis moi, la porte est ouverte. Viens,... viens petit frère..."

Je ne savais plus que faire mais la voix de mon frère me réconforta, je voulais le voir. Je continuais à sangloter, je m'essuyait les yeux et traînais mon T-Shirt fétiche derrière moi en me dirigeant vers la porte. Il n'y avait pas de lumière... J'entrepris d'ouvrir la porte, mais il faisait vraiment très sombre, c'est bizarre d'habitude la lumière reste toujours allumée dans les couloirs. Je chuchotais : "Grand frère, tu es là?" Je m'avençais prudemment, à tâtons quand je toucha un mur, bizarre, il ne devrait pas y avoir de mur ici. Je le suivais et une lumière se fit aperçevoir, je continuais ce couloir jusqu'à la lumière. C'était à rien n'y comprendre, j'étais dans un endroit qu'on devait certainnement appeler ville, il y avait des lumières aveuglantes partout, des gens à la triste mine qui courraient vers on ne sait où. "Grand frère, tu es là? .... GRAND FRERE OU ES-TU!!!" Personne ne prêtait attention à moi j'étais bel et bien seul. "Attention petit, tu vois bien que tu gênes, rentre chez toi..." Ces mots retentirent en moi - CHEZ MOI - où était-ce??
Inconsciemment, je me dirigeais vers l'endroit le plus sécurisant. C'était une grande bâtisse entourée d'un parc éclairé par une lumière tamisée, des bancs pour se reposer. J'alla me cacher dans les fourrés. Les gens rentrèrent chez eux, il n'y avait presque plus personne. L'aube allait se lever, il fallait que je trouve un endroit sûr pour me reposer et me cacher. La maison était énorme, sans doute faite pour des géants les portes étaient gigantesques, démesurées. A l'intérieur, il n'y avait qu'une seule grande, énorme pièce. Des chaises rangées en lignes, quelques marches qui donnent sur une sorte d'hôtel. Les vitres étaient très jolies, bien plus belle que tout ce que j'avais pu voir, on aurait dis qu'elles racontaient des histoires...

Je montais dans la haute tour, il y avait de grandes cloches majestueuses et imposantes, je continuais à grimper pour atteindre la charpente. Je m'installais confortablement, j'étais vraiment bien, serein. Une sorte de cocon entoura mon corps et me plongea dans un long sommeil de transformation.

J'étais revenu dans mon monde onirique dans le but de le reconstruire avec l'aide de Riga, une aide toute symbolique car elle me fixait "Mrraoww" puis se frottait contre moi, nous étions à nouveau heureux. J'espèrais avoir des nouvelles de mon frère un jour mais rien. Comment avait-il pu accomplir ce prodige de me faire sortir??

Je commençais à suffoquer, l'air venait à me manquer, je déchirais l'enveloppe protectrice du cocon. Le liquide visqueux dans lequel je baignais s'échappa. Je tombais de la charpente pour m'écraser entre les cloches et dans un grand râle je repris ma première respiration depuis bien longtemps. Que s'était-il passé, où suis-je? où est Riga?... Décidément, j'étais resté trop longtemps dans ce monde de songes.

"J'avais grandis, j'étais plus fort... En descendant les escaliers de la tour, j'entendais des chants, il devait y avoir beaucoup de monde. Puis plus rien, le calme plat. J'ouvre la porte précautionneusement, personne... Je sorts et m'avance dans la grande pièce.... "WOouups" Je me trouvais face à une assemblée de bien 200 personnes. Ca n'aurait pas été si grave si je n'avais pas été dans mon plus simple appareil... Confus de honte (moi qui était assez pudique) je cachais mon entre jambe avec mes mains tout en galopant maladroitement vers un coin pour me réfugier et surtout me cacher...



Les gens ne purent retenir leur hilarité... Ceci n'améliorant pas mon sentiment de honte totale. Un homme en grande robe blanche s'avança vers moi " Viens mon enfants je vais m'occuper de toi" Il avait un grand linge et il me couvrit. "Comment t'appelles-tu petit garçon? Où sont tes parents? Viens je vais te laver" Aussi bizarre que cela soit, je n'avais plus de souvenirs de mon passé, juste quelques vagues souvenirs du jardin d'enfants. Par contre, je me souviens très bien de mon frère.

FROT FROT FROT
"Mais ça fait mal!!" , le curé n'y allait pas de mains morte avec cette brosse... "C'est bizarre, dans quoi t'es tu roulé? C'est tout collant et j'ai du mal à le faire partir" "Mais heuuu, ça fait mal Monsieur" me risqu'ais-je à nouveau à dire.

Emmitouflé dans un grand essui bien moelleux, le curé m'assailla de questions et comme je ne savais répondre quasiment à aucunes, il abandonna. Plus tard, il m'emmena dans un grand bureau, il y avait un vieux monsieur habillé en violet, il avait l'air très sérieux et d'un air grave il me posa aussi des questions... "Mais tu as bien un nom, petit" "Heuuuuu". "Bien dorénavant tu t'appeleras Antoine. Tu connais saint Antoine?" "Non, Monsieur" Dis-je d'une voix tremblante.

"Saint Antoine est né au Portugal, à Lisbonne, en 1195. Une tradition baroque indique la date du 15 août. Il était le fils de nobles, Martino de' Buglioni et donna Maria Taveira. Leur maison était distante de quelques mètres de la cathédrale. Il fut baptisé sous le nom de Fernand..." "Saint Antoine présente une personnalité très complexe où cohabitent également des éléments en conflit réciproque. Chaque homme est une énigme, quand ce n'est pas une énigme d'énigmes, que l'on ne peut réduire à un engrenage bien clair et distinct. Même un saint est insondable. Toutefois, en acceptant de nous déplacer dans le monde de l'imperfection et de l'approximation, nous jugeons qu'il est fructueux et beau d'explorer quelques aspects de cet homme extraordinaire."

.... J'étais subjugué, Fernand, Beuark, je préfère encore 77. Et bla et bla et bla, il va encore parler longtemps... J'acquiessais quand le rythme diminuait et il repartait de plus belle.
"Bien bien, Monseigneur" Dis le curé, "nous l'appelerons Antoine en attendant de trouver son vrai nom mais cet enfant a besoin de vêtements et de repos" "Oui, oui bien entendu, installez le dans l'aile d et tenez moi au courant de l'évolution"

Dans l'aile d il n'y avait que de jeunes garçons qui priaient jours et nuits. Je me sentais bien seul même si le père Remington s'occupait de moi.




Je me liais d'amitié avec lui en le considérant de plus en plus comme un père. Je fis aussi la connaissance de Joshua, un enfant qui faisait ces études au monastère. Il restait très discret sur la formation qu'il suivait. Mais cela n'avait pas d'importance pour moi.




Un jour Joshua et le père Remington durent partir pour un séminaire de 8 mois, encore pour cette fameuse formation... Il me manquaient, le temps me paraissait bien long au monastère. Avec les quelques visites de l'archevèque qui avait toujours la langue bien pendue. Pffff, encore une autre histoire, j'ai été sage pourtant cette torture n'avait-elle pas assez duré... A force de me parler des saint, je finis par la surnommer sa sainteté, j'y repensais quand cela devenais insuportable pour esquisser un petit rictus... Je me languisais du retour de mes amis. Pour éviter de croiser "sa sainteté", j'allais me cacher dans le clocher de la cathédrale, j'avais une vue dominante sur la ville et je me sentais bien.

Mais que vois-je, mais oui, c'est bien eux. "PERE REMINGTON!!!! JOSHUA!!!!"
Dépassé par ma joie je montais sur le rebord en manifestant ma jubilation, je voulais qu'ils me voient...

"Wooo hoooo", Avec tant d'empressement et de gestes désordonnés que je finis par tomber de l'embrasure de la fenêtre...

Ma chute ne me faisait pas peur, ... le père Remington, Joshua et notre sainteté se mirent à hurler "Antoine, nooonnn!!" Je me laissais bercer par le souffle du vent sur mon corps, dans mes cheveux... Et je me souvins du symbole qui me sauva précédemment, je déployais mes ailes pour planer en rase motte et passer juste au-dessus de nos trois compéres, sa sainteté se projetant à plat ventre au sol...

"Ga ... Gabriel" dis le père Remington pendant que je disparaissais dans les airs de Dark City dans de grandes envolées.

"Messieurs, l'instant est grave nous avons tous les trois été témoin de la transformation d'Antoine en Ange et le fait que père Remington prononce le nom de Gabriel ne fais que confirmer nos soupçons. C'est un événement sans précédent dans l'histoire. Il me faut contacter au plus vite les plus hautes instances du clergé. D'ici là, pas le moindre mot à qui que ce soit est-ce bien compris Père Remington, Joshua" Ils acquiéssèrent pour montrer leur approbation. "Si cet enfant représente effectivement Gabriel, il est considéré comme le messager de Dieu dans la Bible, et repris comme tel par le Coran qui le nomme Jibril. Si on devait en faire la traduction ce serait la crainte du trône de dieu."

"Pensez-vous Monseigneur que le fait que cet enfant se retrouve justement chez nous soit un présage?" "Je ne sais pas père Remington, ces événements me dépassent, je m'en remets aux mains de dieu et de notre dirigeant suprême pour nous guider"

J'ouvre doucement les yeux, le soleil me réchauffe, un chat me lèche le visage, sa petite langue rapeuse sur mes joues me réveille. Bonjour toi "Mrraoww". Où suis-je? "Mrraoww" Si tu continues, tu ne me seras pas d'une très grande utilité "Mrraoww". Les campagnes à perte de vue mais où est le monastère, la ville mes souvenirs s'entremêlent. Il faut que je rentre, tu viens avec moi le chat "Mrraoww", bon hé bien je prend ça pour un oui. Le voyage fut long, prêt de 3 jours pour retrouver la ville et le monastère. Sa sainteté était dans tous ces états j'ai cru qu'il allait défaillir à ma vue... Je récupérais mes appartements sans avoir omis la négociation de mon nouveau compagnon qui passa bizarement sans le moindre encombre.

"Apparement il ne se souvient de rien Monseigneur" "Je vais en informer le saint siège de son retour et nous attendrons la suite des événements"

Le lendemain :"Pére Remington, je vous ai fais venir pour que nous nous entrenions sur le cas de Gabriel car à présent c'est comme cela que nous l'appelerons. Le saint siège prends très au sérieux cette histoire et nous confie la garde de l'enfant, à tout le moins pour le moment car nous avons un bon contact avec lui. L'église est curieuse de savoir qu'elle dessein dieu réserve à cet enfant et nous avons ordre de le former au sein de notre institution pour son rôle à venir. Il n'y a que trois endroits identiques à celui-ci dans le monde où nous formons l'élite des troupes du clergé, la venue de Gabriel en nos murs pourrait annoncer une nouvelle croisade où la venue du messie, chacun y va de son argumentation à Rome mais au moins ils sont tous d'accord sur le fait de le préparer. Je vous demande donc d'assumer cette difficile et périeuse tâche père Remington, de mentor de Gabriel." "Ce sera un honneur pour moi Monseigneur d'assumer cette lourde responsabilité." "Bien vous pouvez vous retirez"

12 - 17 ans

Depuis le jour où je suis revenu au monastère, beaucoup de choses avaient changé. Je venais d'être intégré dans la formation militaire de l'église, Joshua m'aidait à rattrapper le retard pris par rapport aux autres et mes professeurs étaient subjugués par mes talents et la vitesse à laquelle j'avais rattraper le niveau des autres. Faut dire que pour le cours de - connaissance générale de l'église et de son histoire - j'avais pris de l'avance grâce à sa sainteté... et les autres avaient aussi du mal à suivre ce cours sans s'endormir ou éprouver une envie de fuir...

Le père Remington s'occupait de la partie militaire proprement dite, arts martiaux, manipulations d'armes blanches et à feu, stratégies et tactiques militaires. Il était difficile de penser qu'on était dans un monastère mais apparemment ce type d'institution existe depuis les croisades pour protéger le saint siège ou intervenir en cas de besoin. La Pape ne sait pas décider seul d'une intervention, il doit réunir un conseil extraordinaire des archevèques et obtenir une majorité absolue (c'est le nouveau règlement qui fait suite à un incident où le Pape organisa une tuerie pour son propre compte, trois jours plus tard il décéda d'une mort mystérieuse). On est là uniquement pour les cas exceptionnels.

Je m'entendais vraiment bien avec Joshua et le père Remington, même si ce derniers était dur et exigeant avec moi, bien plus qu'avec les autres, ce n'était pas facile mais je le respectais. Et puis il y avait "Magdala " ce chat que j'avais trouvé dans les campagnes. Je lui aurais bien présenté Riga si elle n'avait pas été si imaginaire... Quand nous devions partir à l'étranger pour continuer la formation, c'était toujours une déchirure de le laisser, surtout à sa sainteté qui s'était fais une joie de le recueillir et de l'appeler "mon petit chat" tout en entretenant de longues conversations avec lui... "Mrrraaaooowwww" L'église s'étant chargée de me faire la totale en papiers, de toute manière avec notre tenue et nos passeports écclésiastique on passait comme une lettre à la poste. Pour ne pas me faire trop remarquer à l'extérieur du monastère, je me suis fournis des lentilles me permettant de passer inaperçu.

A côté de notre aile A, se trouvait l'aile E à vocation identique à la nôtre mais composée uniquement de filles. Un grand mur séparait les deux parties, impossible de résister plus longtemps, Joshua me fis la courte-échelle pour que je jette un oeil par dessus... Pas facile, c'est haut. Je passe une jambe sur le mur mais je perds l'équilibre quand Joshua s'empressa de me repousser de l'autre côté. Effectivement, le père Remington arrivait. "Bonjour Joshua" "Heu, Bonjour mon Père" dit-il d'une voix hésitante. "Tu n'aurais pas vu Gabriel par hasard?" "Non, non, je ne sais pas où il est pour le moment, je me dégourdissais juste les jambes, hé héé..." "Bien dans ce cas dis lui de faire attention et je rappelle qu'il est interdis de faire le mur" Dit-il tout en regardant le dessus du mur... "Bien bien, je n'y manquerais pas mon père." Pffiiouuuu, il était moins une on a évité le pire pensait Joshua.

C'était sans compter sur ce qui se passait de l'autre côté. "Ooh qu'il est mignon" "Regardez les filles il a des yeuux oohh, je vais défaillir..." J'étais assis en train de reculer en m'aidant de mes mains vers le mur, j'étais acculé par un attroupement de fille qui n'arrêtaient pas de pillaler... Et comme on dis dans ces cas là "Si j'avais su j'aurais pas venu..."




Impossible d'en placer une j'étais comme une bête dans un zoo et impossible de demander de l'aide. Une furie fit son apparition "Mais enfin c'est pas bientôt fini, laissez le un peu respirer, on dirait que vous n'avez jamais vu de garçon." Elle bouscula les autres filles pour me faire de la place, "Oooh Azmaria, il n'y en a que pour toi, on peut en profiter un peu aussi..." Je me relevais et frottais mes vêtements de la poussière. "Comment tu t'appelles?" "Je suis Gabriel et je suis la formation ici à côté" "On avait remarqué, tu portes l'uniforme" "Ah oui, suis-je donc bête..." tout en me grattant la tête, il était difficile de cacher ma timidité... "Attention, voilà la mère supérieure, si elle te trouve ici ça va barder pour tout le monde." Comme une bête appeurée je tentais vainnement de grimper le mur et totalement désorienté par le stress de cette rencontre. Azmaria m'attrapa par les mollets et m'éjecta sur le dessus du mur et je retombais la tête la première de l'autre côté sur Joshua qui se demandait ce qui se tramait... "Ouch, Mais qu'est-ce que tu faisais, on a failli se faire capter par le père Remington" "Si tu savais mon pauvre ce que cache ce mur, des filles par dizaines et plus belles les unes que les autres!!! Waouuuw" Mes yeux s'illuminait tels des étoiles tout en joignant mes mains.

La formation suivait son cours, j'étais en général dans le top trois, Père Remington oblige... Je continuais mes escapades vers l'aile E mais comme on nous apprenait à être discret et à ne pas laisser de trace cela devenait plus facile. Je m'entendais vraiment bien avec Azmaria, elle était issue d'une famille de noble et selon d'ancienne coutumes elle devait suivre cette formation que sa famille entretenait depuis des siècles. Ce destin ne l'enchantait guère mais elle se résignait à son rôle. Et puis maintenant que j'étais là, elle voyait les choses d'une autre manière et moi aussi d'ailleurs. Le fait d'être séparé d'elle pendant la journée m'était de plus en plus difficile, elle était dans mes pensées et j'étais dans les siennes, nous nous aimions...

Toutes mes félicitations à ceux qui sont parvenus au bout du BG et à bientôt dans la partie.

Gaby

Validay, bouge plus ta fiche, je vais te faire jouer mnt !